Arthrose & Sport

Arthrose & Sport

La plupart des articulations est sollicitée dans beaucoup de sports, principalement les articulations portantes et notamment les genoux.

arthrose et sportTrois grandes catégories de mesures peuvent être prises dont certaines pouvant se combiner :

La première des catégories est basée sur des conseils d’hygiène de vie associant une réduction de la surcharge pondérale. En effet, une réduction de l’indice de masse corporelle de 2 unités ou plus dans les 10 ans qui précèdent la survenue d’une gonarthrose, diminue de 50{b0ae06405bf80f4610b58226809a6a60756c771b58495f2fa1b087cddd652ba1} le risque de développer la maladie, aussi bien pour les obésités sévères que pour les simples surpoids. L’alternance des exercices en charge et en décharge pour les articulations portantes.

La deuxième catégorie comporte essentiellement des médicaments répartis en :

  • douleur-genou-sportifDes traitements symptomatiques à action rapide, incluant des antalgiques purs et des anti-inflammatoires non stéroïdiens, voire des corticoïdes par voie intra-articulaire. Si l’efficacité de ces médications est reconnue dans le cadre d ‘un traitement de première intention, le retentissement sur l’évolution de la maladie arthrosique est moins évident.
  • Des traitements anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente, dont les délais mesurables sont retardés, même s’ils améliorent globalement le handicap fonctionnel, mesurable notamment au niveau des hanches et des genoux par l’indice de Lequesne et aux mains par l’indice de Dreiser. Parmi ces médications, retenons les dérivés du sulfate de chondroïtine, la diacerthéine, les insaponifiables d’avocat et de soja, les dérivés de la glucosamine… Certains sont censés être capables de prévenir l’aggravation des lésions anatomiques de la maladie arthrosique.

La troisième catégorie concerne des traitements locaux :

  • D’une part, les infiltrations intra-articulaires de corticoïdes,  surtout valables en cours de poussée aiguë de la maladie arthrosique, du fait d’une action anti-inflammatoire locale, doublée d’un remaniement osseux sous chondral.
  • D’autre part, les injections d’acide hyaluronique. Rappelons que la molécule de hyaluronate de sodium est un polysacharide produit et secrété dans la cavité articulaire par les synoviocites de type B et les chondrocytes. Ses propriétés viscoélastiques la rendent lubrifiante et favorisent les mouvements brusques de l’articulation, par exemple, lors de la marche rapide ou de la course. Au cours de l’arthrose, il existe en effet une diminution de la synthèse du hyaluronate de sodium et des protéoglycanes et une augmentation du collagène de type II.

douleur cheville arthroseUn certain nombre d’effets biologiques du hyaluronate de sodium a été rapporté in vitro et pourraient rendre compte de son action thérapeutique. Le hyaluronate de sodium favoriserait en effet la synthèse de novo, provoquant ainsi un rôle protecteur vis-à-vis de la déplétion en prot éoglycane et de la cytotoxicité induite par les radicaux libres de l’oxygène et de l’interleukine 1.

In vivo, l’action thérapeutique du hyalurinuque de sodium pourrait s’expliquer du fait qu’il se lie à des macro-molécules et à des débris présents dans l’articulation favorisant ainsi leur passage dans la cavité articulaire.

Un paradoxe existe entre les effets thérapeutiques du hyaluronate de sodium et le temps de passage court du produit dans l’articulation. En effet, la demi-vie du hyaluronate de sodium injectée dans l’articulation est très courte, variant de 17 heures pour les composés ayant la masse moléculaire la plus basse, à près de 9 jours pour ceux qui ont la masse articulaire la plus élevée. Actuellement, 11 visco-suppléments sont commercialisés en France. Leur base de remboursement est de 100 euros pour un traitement de 3 injections par an.

Ces trois types de traitement, souvent complémentaires, ont pour but en quelque sorte d’économiser l’enveloppe articulaire, dont l’élément  fondamental est la qualité du cartilage. L’acide hyaluronique représente une option thérapeutique intéressante, principalement dans les articulations portantes et plus particulièrement les genoux, au sein d’une prise en charge globale prélude à des traitements encore plus actifs et non encore validés, tels que les traitements biologiques type anti-metallo protéase par voie générale ou par anti-IL 1 par voie locale, sans oublier les greffes chondrocytaires…