La pratique d’un sport doit être encouragée chez l’enfant. Les contre-indications formelles au sport sont très rares (atteintes graves de l’appareil locomoteur, cardiopathies sévères) et en cas de handicap ou de maladie, il y a toujours une activité sportive qu’il est possible d’adapter à l’état de l’enfant.
Les objectifs de l’examen d’aptitude sont de déceler une pathologie préexistante ou une particularité morphologique limitante, et de juger du degré d’aptitude à l’activité choisie ou de revenir sur une inaptitude injustifiée. Une surveillance annuelle évalue le retentissement du sport sur l’enfant.
L’examen médical doit être adapté au type de sport et de pratique de l’enfant : Scolaire, extrascolaire ou de compétition ( plus de 3-4 h par semaine)
Deux populations d’enfant méritent une attention particulière : le sportif de haut niveau et celui porteur d’une maladie et d’un handicap ( cardiopathie, asthme, diabète, épilepsie, scoliose avec corset…) pour lequel examens complémentaires et avis spécialisé seront utiles.
L’interrogatoire s’intéresse aux modalités de la pratique (sport, rythme, niveau) aux sports déjà pratiqués, au x antécédents médicaux et chirurgicaux,
aux troubles actuels, aux vaccinations, à l’alimentation.
L’examen d’aptitude au sport est une excellente occasion de rectifier les éventuelles ( et fréquentes ) erreurs alimentaires : sauts de repos, notamment petit déjeuner,
« repas sandwiches », accès boulimiques, « régimes » injustifiés, excès de sucres rapides, insuffisance d’apports calciques.
L’examen général n’omettra pas la recherche de troubles sensoriels : examen de l’ouie et de la vue.
La taille, le poids, le pli cutané évaluent la croissance staturale et pondérale. Il est rare de devoir demander un âge osseux pour orienter vers une activité où la taille finale a une importance (gymnastique, basket-ball). L’haltérophilie est contre-indiquée avant la fin de la croissance.
Devant une courbe de croissance il est difficile de déterminer la part des facteurs propres à l’enfant et celle liée à la pratique sportive. Si le surentraînement peut ralentir la vitesse de croissance et retarder la puberté, la taille finale des jeunes athlètes sera inchangée.
Recherche d’une dyspnée d’effort, prise de la tension artérielle, auscultation cardio-pulmonaire
Test de Ruffier-Dickson : Mesure de la TA et de la fréquente cardiaque ( FD) au repos (0), après 30 flexions complètes sur les jambes en 45 secondes (1), après 1 minute de récupération (2)
Il est classique de dire que la condition physique est excellente si IR < 5, bonne si IR entre 5 et 10, moyenne si IR entre 10 et 15, mauvaise si IR > 15.
Afin de tenir compte d’une tachycardie de repos émotive, on préfère considérer que la condition physique est bonne si FC(1) se situe entre 1.5 et 2 fois FC(0), et que la récupération totale (égalité de FC(2) et FC(0) ) se fait en 1 à 2 minutes.
Un indice moyen ou mauvais oriente vers une modération de la pratique ou un sport d’endurance.
Le test se fera sous enregistrement ECG en cas de problème cardiaque ou de compétition ( bien connaître les variantes de l’ECG chez l’enfant)
Réaliser un examen de la statique et de la dynamique des membres et du rachis à la recherche de troubles morphologiques, limitation articulaire, douleurs, diminution de la force musculaire, anomalie des réflexes ostéo-tendineux.
On recherche plus particulièrement une scoliose, une cyphose, une hyper-lordose, un trouble de la statique des membres, une épiphysite de croissance des vertèbres (maladie de Scheuermann), d’une rotule, d’une tubérosité tibiale ( Osgood-Schlatter), d’un calcanéum, etc…