Lombalgies et lyse isthmique

LOMBALGIES ET LYSE ISTHMIQUE

Le sport de compétition, et ce d’autant plus qu’il a été commencé jeune, semble capable d’induire ou d’accentuer des lésions anatomiques. De nombreuses études ont d’ailleurs souligné la fréquence des lombalgies et des traumatismes lombaires chez les sportifs de haut niveau. 

Les gymnastes et les golfeurs semblent particulièrement exposés puisque 50 à 85% d’entre eux présentent des épisodes de lombalgies. La moitié des joueurs de tennis sont touchés et 38% d’entre eux sont obligés d’annuler au moins un tournoi durant leur carrière en raison de leurs douleurs lombaires.

L’existence de hernies discales liées à une activité sportive reste controversée. Les deux mécanismes les plus fréquents pouvant générer ces hernies responsables de lombalgie, seraient la torsion et la flexion-compression axiale.

Les lyses isthmiques ou les spondylosisthésis peuvent aussi être en cause dans cette pathologie. Ces lésions sont fréquentes dans les sports impliquant des mouvements répétés en hyperextension du rachis lombaire (gymnastique, football, haltérophilie…).

La fréquence de la pathologie lombaire chez le sportif peut être considérablement réduite par le respect de règles de prévention simples mais essentielles. Seul un apprentissage gestuel précoce permet une protection efficace du rachis. Les exercices doivent être progressifs, adaptés à la morphologie et à l’âge de l’athlète.

Une pratique régulière et une prise en charge multidisciplinaire associant l’entraîneur, le kinésithérapeute et le médecin garantissent un équilibre rachidien lombaire correct.

Chez les sportifs « de loisir », la fréquence des lombalgies ne semble pas plus élevée qu’en population générale.

La prévention passe aussi par un échauffement progressif, long et rigoureux insistant sur le travail des muscles ischio-jambiers et des adducteurs et des adducteurs. Le travail en étirement des muscles à l’étage sous pelvien et le renforcement des muscles extenseurs et fléchisseurs du rachis sont eux aussi indispensables.

L’arrêt des activités sportives, systématique en cas d’accident aigu, est fonction de la tolérance de l’individu en cas de douleur chronique après élimination d’une étiologie curable. La reprise du sport après un épisode de douleurs lombaires doit tenir compte du délai de cicatrisation des tissus lésés, qui est le plus souvent de 4 à 6 semaines. Elle sera progressive et précédée d’un ré entraînement afin de prévenir au mieux les risques de récidive.