Quels conseils prodiguer aux patients ayant une arthrose des membres inférieurs ?

L’arthrose des membres inférieurs touche principalement le genou, et à un moindre degré la hanche. Les 10 conseils proposés ci-contre (la liste n’est pas exhaustive) peuvent être prodigués au fil des consultations.

Ils constituent un « guide » permettant d’adapter et de personnaliser le suivi de nos patients.

  1. Perdre du poids en cas d’obésité ou de surcharge pondérale. Une perte de l’ordre de 5kg peut s’avérer bénéfique pour améliorer les douleurs et la gêne fonctionnelle, en particulier dans la gonarthrose.
  2. Garder une activité physique régulière, par exemple marcher 30 min à 1 heure, 2 à 3 fois par semaine. Le maintien de ce type d’activité a pour but de conserver des amplitudes articulaires et un capital musculaire corrects.
  3. Consulter rapidement en cas d’aggravation brutale des symptômes : majoration brutale des douleurs, apparition de douleurs nocturnes, gonflement articulaire. Les poussées congestives sont probablement un des principaux phénomènes accélérant la perte cartilagineuse.
  4. Être attentif aux risques d’interaction avec les traitements prescrits. Ceci est d’autant plus vrai qu’il s’agit souvent de sujets âgés, recevant déjà des traitements pour d’autres affections.
  5. Apprendre à gérer au mieux le traitement antalgique prescrit. Ainsi, il faut privilégier la prise d’antalgique avant la réalisation d’une activité connue pour être douloureuse.
  6. Informer son médecin en cas de recours à des médecines « non traditionnelles » (acupuncture, homéopathie, phytothérapie…). Certains de ces traitements ont une efficacité reconnue dans l’arthrose des membres inférieurs, mais le praticien doit en être averti pour adapter au mieux son programme thérapeutique.
  7. La poursuite d’une activité sportive est possible à condition qu’il ne s’agisse pas de sports violents ou comportant des impacts répétés. Le seul impératif est que l’activité pratiquée ne soit pas à l’origine d’une exacerbation thérapeutique.
  8. Inciter le patient à parler des activités précises pour lesquelles il est gêné dans la vie courante. Des solutions peuvent parfois être apportées, notamment par l’utilisation d’ustensiles ergonomiques ou l’aménagement du domicile.
  9. Garder un bon état cutané des membres inférieurs, notamment si des gestes infiltratifs sont prévus ou a fortiori une intervention chirurgicale.
  10. Inciter le patient à s’exprimer sur le retentissement global de sa maladie, en particulier pour ce qui concerne les aspects psychologiques. En effet, les conséquences psychologiques d’une affection chronique telle que l’arthrose son souvent peu abordées par les patients, risquant ainsi d’être relativement méconnues.